À Tenerife l’ensoleillement est très fort et pratiquement permanent . Les œuvres en extérieur de la « Route de l’Art » commençaient à se détériorer en raison de l’exposition aux UV. La municipalité a dû les retirer pour que je puisse les restaurer. Ce fut l’occasion de mettre les originaux dans un musée dans lequel se trouvent également plusieurs grandes œuvres symboliques notamment un tableau sur les migrants qui débarquent sur les côtes des Canaries. J’avais trouvé sur une plage les restes d’un naufrage et des vêtements et cette réalité m’était insoutenable. J’ai voulu marquer les esprits et j’ai incorporé ces vestiges comme témoignage dans la toile intitulée “le rêve africain”. Je me souviens avec émotion que lorsque j’ai exposé cette oeuvre pour la première fois, beaucoup de gens pleuraient. Actuellement les peintures de la Route de l’Art sont des reproductions.