De retour en France après avoir passé presque 10 ans aux Canaries, je me suis installé d’abord à Perpignan puis dans l’Aude à Camurac où j’ai réalisé 2 fresques en remerciement à mon village d’adoption dont la principale placée au centre du village s’intitule « CAMURACONTE-MOI »
« CAMURACONTE-MOI »
Mur peint-sculpture en 3 D
Inaugurée le 4/08/2017 par Mireille Robert Députée de l’Aude et Bernard VAQUIE Maire de Camurac.
Hommage consacré aux aïeux, à la vie et à l’histoire de Camurac.
Dans la partie haute, deux entités cosmiques protectrices du village, à l’origine deux frères, répandent leurs énergies dans un message d’harmonie et de paix.
La colombe matérialise la Paix en référence à la « paloma » de Picasso et à la colombe de la statue de l’Europe « Unity in Peace » de Bernard Romain.
On dit de nos ancêtres qu’ils sont passés de l’autre coté du mur, du voile.
Ici le mur, plan vertical, représente ce voile d’où surgissent des personnages qui sont le trait-d’union entre le passé et le présent.Au centre, une femme, associée aux travaux des champs, ratisse le foin.
Un berger ( encore d’actualité à Camurac ) tient dans ses bras un agneau nouveau-né symbole de vie et de renouveau.
Dans la partie droite, deux hommes préparent le bois pour l’hiver en utilisant une longue scie ( la « passe-partout » ou la « …… » en patois ).Le cadran solaire et les ombres portées des personnages intègrent l’oeuvre au mouvement planétaire. A chaque heure la perception de l’ensemble est différente. Ils marquent le passage du temps et incitent le spectateur à profiter de l’instant présent : « Carpe Diem »
De cette époque il ne reste bien souvent que des vieilles photos.En bas de l’œuvre, à gauche, est peinte la représentation d’une ancienne photographie où l’on voit un attelage de bœufs ferrés, indispensables dans ce temps là pour labourer et transporter le bois.
Cette photo symbolise le souvenir, l’empreinte, la mémoire et le courage de nos anciens.
L’ensemble est un témoignage afin d’inciter nos enfants futurs à s’interroger et à demander à leurs parents et grand-parents : « Dis ! Raconte-moi…..Camurac ».
L’autre fresque intitulée « l’un Parfait contre l’imparfait »
Est un hommage à l’histoire des Cathares dont certains se faisaient appeler « les parfaits quand ils étaient consacrés par le « consolament » que l’on voit sur l’œuvre. J’ai d’ailleurs l’intention d’en peindre d’autres et de faire de ce village, le village des fresques.